"Les syndicats et leurs partenaires annoncent formellement la suspension de la grève, des rassemblements et des manifestations à travers le pays", a déclaré au cours d'une conférence de presse à Abuja le chef de la puissante centrale syndicale nigériane, le Nigeria Labour Congress, Abdulwahed Omar.
Lundi matin, des soldats nigérians ont tenté de disperser des centaines de manifestants avec leurs véhicules tandis que la grève générale provoquée par la hausse du prix des carburants entrait dans sa deuxième semaine.
Environ 1 000 manifestants étaient rassemblés ce lundi matin sur une route située près de l'épicentre de la contestation, à Lagos, où des soldats armés se sont déployés dans la matinée. Près de 10 000 manifestants se réunissaient quotidiennement à cet endroit la semaine dernière.
Baisse de 30 % des prix à la pompe
Le président nigérian, Goodluck Jonathan, a annoncé ce lundi une baisse du prix de l'essence pour tenter de stopper la grève générale lancée le 9 janvier. «Compte tenu des difficultés rencontrées par les Nigérians [...], le gouvernement a approuvé une baisse du prix du carburant à 97 nairas [0,47 euro, ndlr] le litre», soit une diminution du prix d'environ 30%, a déclaré Goodluck Jonathan dans une adresse télévisée à la nation la plus peuplée et premier producteur de pétrole d'Afrique.
La brusque suppression, au 1er janvier, des subventions