Le président birman a ordonné à l'armée de ne plus attaquer les minorités ethniques "dans tout le pays", a indiqué mardi un ministre à l'AFP, alors que le régime a entamé avec les rebelles un dialogue réclamé par l'Occident mais qui tarde à se concrétiser dans le nord du pays.
Le nouveau gouvernement "civil", contrôlé par d'anciens militaires, a lancé il y a quelques mois des discussions de paix avec les groupes rebelles des minorités ethniques, signant des cessez-le-feu avec la puissante Armée de l'Etat Shan-Sud en décembre et avec la principale rébellion des Karens la semaine dernière.
Au lendemain de l'accord avec l'Union nationale Karen (KNU), le président Thein Sein a ordonné à l'armée de ne plus attaquer aucun groupe ethnique -sauf pour se défendre-, a expliqué lors d'un entretien à l'AFP Khin Yi, ministre de l'Immigration et de la Population présent lors de cette signature."L'ordre couvre tout le pays", a insisté l'ancien chef de la police.
Guerre civile
En décembre, le président avait déjà demandé aux forces armées de ne plus attaquer les Kachins, dans le nord du pays, mais les combats n'ont pas pour autant cessé, ce qu'a reconnu Khin Yi.
"Parfois, l'ordre n'a pas atteint la base", a-t-il noté. "Certaines unités de terrain, en patrouillant, se sont rencontrées inopinément et ont échangé des tirs", a-t-il ajouté, notant que les incidents pouvaient être imputés aux "deux" côtés. Il a souligné que les Kachins n'avaient "pas encore