Sur le littoral toscan, à quelques centaines de mètres au large de la petite île de Giglio, le Concordia, qui a fait naufrage vendredi soir, semble désormais faire partie du paysage. En équilibre instable sur un haut-fond, l'épave risque de déverser en mer les quelque 2 300 tonnes de fuel de ses réservoirs.
Le risque d'un désastre écologique est bien réel dans cette zone classée réserve naturelle. «Mais, pour le moment, la priorité est de sauver les éventuels rescapés qui se trouveraient encore à l'intérieur, vidanger le réservoir aujourd'hui serait très dangereux», a déclaré Corrado Clini, le ministre de l'Environnement. L'enquête se poursuit, mais l'évolution de la situation semble aggraver le cas du commandant Francesco Schettino.
Reclus. Les enregistrements contenus dans la boîte noire sont sans appel. Le choc a eu lieu à 21 h 58. A 22 h 10, l'équipage contactait la capitainerie du port, évoquant une avarie du générateur. L'alerte à proprement parler n'a été donnée qu'à 22 h 30. «Tout cela pour une faveur», c'est ce que l'on entendait déjà au lendemain du naufrage parmi les habitants. Cette «manœuvre maladroite» aurait pour origine l'application d'un code de courtoisie, ce que l'on appelle dan