Par mesure de sécurité, les sauveteurs italiens ont suspendu mercredi les recherches des quelque vingt disparus dans le naufrage du Concordia, dont le commandant, malgré un dossier judiciaire accablant, a été
sur la Côte amalfitaine.
Les instruments de mesure «ont relevé un déplacement du navire, nous sommes en train d'évaluer s'il a trouvé un nouveau point d'appui avant de voir si l'on peut reprendre. Pour le moment nous ne pouvons même pas nous en approcher», a déclaré le porte-parole des pompiers, Luca Cari, indiquant que le travail a été interrompu à 8 heures.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le commandant du navire Francesco Schettino, 52 ans, que le tribunal de Grosseto a décidé d'assigner à résidence, a pu sortir de la prison où il était détenu depuis samedi. Il a regagné en catimini son domicile près de Sorrente, au sud de Naples. Accusé d'homicide multiple par imprudence, naufrage et abandon de navire, il avait été placé en détention sur ordre du parquet qui craignait un «risque de fuite et de dissimulation de preuves».
«Graves indices de culpabilité»
Dans les motivations de sa décision de le faire relâcher, la juge Valeria Montesarchio relève le maintien «de graves indices de culpabilité», notant qu'il n'a fait «aucune tentative sérieuse» pour retourner «au moins à proximité du navire», après l'avoir quitté en pleine évacuation. Une fois descendu, a-t-elle noté, il est resté pendant des heures sur les rochers avec l'équipage à regarder les opérations de s