Menu
Libération

Famine en Afrique : des milliers de vies auraient pu être épargnées

Article réservé aux abonnés
Un rapport des ONG Oxfam et Save the Children dénonce le «retard dangereux» de l'aide apportée par la communauté internationale à l'est de l'Afrique.
Un enfant somalien attend avec son père à l'enregistrement du camp de réfugiés de Dadaab, le 25 juillet 2011 au Kenya (Photo Phil Moore. AFP)
par
publié le 18 janvier 2012 à 11h33

Des milliers de vies et des millions d'euros auraient pu être épargnés si la communauté internationale avait réagi à temps, dès les premières alertes, à la famine dans l'est de l'Afrique, selon un rapport des ONG Oxfam et Save the Children publié mercredi à Londres.

Dans cette étude intitulée «Un retard dangereux», les deux ONG dénoncent «une culture d'aversion au risque» ayant entraîné, selon elles, un retard de six mois dans l'aide apportée par la communauté internationale.

«Les agences humanitaires et les gouvernements ont trop tardé à accroître leur réponse à la crise et beaucoup de donateurs voulaient avoir des preuves de la catastrophe humanitaire avant d'agir», note le rapport.

D'après ces ONG, les premières alertes ont été données dès août 2010, mais il a fallu attendre juillet 2011 avant qu'une réponse à grande échelle soit apportée. Le taux de malnutrition avait alors largement dépassé le seuil d'urgence dans certaines parties de l'Afrique de l'Est et la crise faisait déjà l'objet d'une large couverture médiatique, rappellent-elles.

«Des milliers de morts inutiles»

La conséquence de cette attitude a été «de