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Hongrie : Orbán, premier supporteur des ultras

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Le Premier ministre et son parti ultraconservateur ne cessent de donner des gages à l’extrême droite, anti-européenne et antisémite.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, lors d'une conférence de presse, le 16 janvier. (Photo Bernadett Szabo. Reuters)
publié le 18 janvier 2012 à 0h00

Un drapeau européen brûlé. Ce sont deux députés hongrois du parti d'extrême droite Jobbik qui ont mis le feu au symbole de l'Union, samedi à Budapest, devant quelque 2 000 sympathisants. Une réaction aux sommations de la Commission européenne, qui menace de sanctionner le gouvernement de Viktor Orbán. «Une déclaration de guerre !» s'est exclamé Gábor Vona, chef du Jobbik. Les deux députés ont aussitôt été épinglés pour vandalisme. En théorie, la droite populiste de Viktor Orbán, qui gouverne seule grâce à une confortable majorité des deux tiers au Parlement, n'a rien de commun avec le Jobbik, (47 députés), dont l'assise reste limitée au nord-est du pays. Mais la frontière entre les deux forces est moins étanche qu'il n'y paraît.

Père spirituel. Les comédiens du Nouveau Théâtre (Libération du 26 décembre), où l'on joue en ce moment Don Carlos, de Friedrich von Schiller, en savent quelque chose. Le 1er février, un sympathisant de l'extrême droite, György Dörner, prendra la direction de cette institution financée par la ville. La nomination de Dörner par le maire de Budapest, Istvan Tarlos (membre du Fidesz, le parti au pouvoir), a provoqué un tollé dans le monde culturel. Car l'acteur déclare vouloir lutter contre «l'hégémonie libérale [sous-entendu juive, ndlr] dégénérée et malade » dans la