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Libération

La rébellion touareg ressurgit au Mali

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En sommeil depuis 2009, les attaques de rebelles touareg ont repris mercredi dans trois villes du nord du pays. Ces violences coïncident avec le retour de Libye de rebelles qui combattaient aux côtés de Kadhafi.
Des soldats patrouillent dans une ville du nord du Mali, en 2006, après une attaque de rebelles touaregs. (Photo Kambou Sia. AFP)
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publié le 19 janvier 2012 à 11h29

Les rebelles touareg ont lancé des attaques contre trois villes du nord-est du Mali et ont affirmé mercredi vouloir en prendre d'autres dans une opération qui survient après le retour d'ex-rebelles de Libye.

Les rebelles ont attaqué mercredi Aguelhok et Tessalit, près de la frontière algérienne, au lendemain d'un assaut sur Ménaka, près de la frontière nigérienne. Il s'agit des premières actions de ce type depuis un accord ayant mis fin à la rébellion en 2009.

Les rebelles sont présentés par le gouvernement malien comme des combattants rentrés récemment de Libye où ils soutenaient le colonel Mouammar Kadhafi, le dirigeant renversé l'an dernier, et des membres du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

Une source militaire à l'état-major régional de Gao (nord-est) a affirmé mercredi après-midi que l'armée a fait «reculer» les rebelles à Aguelhok et Tessalit et que du renfort était arrivé à Ménaka.

Un officier, le lieutenant Oumar Touré, a déclaré que l'armée n'allait «laisser personne toucher à la souveraineté du Mali». «Les instructions sont fermes: ne pas toucher aux civils, mais traquer avec la dernière énergie les criminels», a-t-il ajouté.

Les affrontements de Ménaka ont fait mardi fait «plusieurs morts et blessés» du côté des rebelles, selon le gouvernement malien, «un mort» au sein de l'armée malienne qui a fait intervenir des hélicoptères de combat pour bombarder les positions des Touareg. Aucun bilan n'était dispon