Toujours en état de choc, les rescapés du Concordiaengagent peu à peu des poursuites judiciaires à l'encontre de la compagnie Costa Croisières. La première plainte a été déposée mardi devant le parquet de Toulon par l'avocat d'un jeune couple varois. Pour Frédéric Casanova, le commandant n'est pas le seul responsable.
«Il y a eu des failles sur l'ensemble de la chaîne de sécurité, et le personnel n'était pas formé. Costa Croisières doit donner des explications», affirme-t-il. L'armateur italien pourrait donc avoir à répondre des accusations de non-assistance à personne en danger, manquement aux obligations de sécurité, mise en danger de la vie d'autrui et homicide involontaire.
En attendant qu’une information judiciaire soit ouverte, ses clients Tatiana et Patrice Vecchi ont créé un collectif de victimes auquel une centaine de rescapés ont déjà l’intention de s’associer. D’autres plaintes devraient suivre, notamment à la Réunion, mais aussi à Bordeaux où un couple de passagers, Olivier Carrasco et Jessyca Qintane, manifeste depuis dimanche leur détermination à poursuivre Costa. Quel que fût le comportement du commandant, selon eux, l’insuffisance des chaloupes et des gilets de sauvetage à bord relève de la responsabilité de l’armateur.
En Italie, l'association de défense des consommateurs Codacons a déposé mardi devant le tribunal de Gênes une action collective, qui ne devrait toutefois pas être étudiée avant «quelques mois», selon Marco Ramadori, cop