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«La plupart des soldats afghans s'engagent pour la solde»

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C'est la seconde fois que des militaires français sont tués par un des soldats afghans dont ils assurent la formation. Qui sont ces soldats ?
Un soldat français à Tagab, dans la province de la Kapisa, en Afghanistan. (© AFP Aymeric Vincenot)
publié le 20 janvier 2012 à 16h08

Les soldats tués et blessés dans l’attaque de ce vendredi  appartenaient à une OMLT (Operational Mentoring and Liaison Teams), situés sur la base avancée de Gwan dans le sud de la province de Kapisa (nord-est de Kaboul).

Les OLMT sont des unités mixtes dans lesquels les soldats français conseillent l’armée afghane en lui permettant aussi de bénéficier du soutien (feu, aérien, renseignement) de la coalition lorsqu’ils sont pris à partie par les insurgés.

C'est la seconde fois en moins d’un mois que des militaires français sont tués par l’un des soldats de l’armée nationale afghane (ANA) dont ils assurent la formation dans les OMLT.

Répartis en groupes d’une dizaine de conseillers, ces soldats français au nombre de 300 au total encadrent plus de 2000 afghans avec lesquels ils vivent en permanence dans les zones les plus sensibles du pays.

«Ils ont confiance en nous car nous sommes à leurs côtés en opérations. La confiance vient aussi du fait que nous vivons avec eux en permanence dans les postes avancés. Ce que ne fait pas l'armée américaine», raconte le capitaine Thomas Durdos du 17e Régiment du génie parachutiste de Montauban affecté dans une OMLT de la vallée d'Alasay en 2011.

«Du paysan du fond de vallée aux Pachtounes, en passant par les Hazaras et les Tadjiks», les différentes ethnies qui composent l'Afghanistan sont représentées au sein de cette armée mise laborieusement sur pied à partir de 2002. «La plupart d'entre eux s'engagent pour la solde ca