Avec la Croatie, un nouveau pays intégrera l’Union européenne en 2013. C’est la première fois depuis 2007, quand la Roumanie et la Bulgarie étaient entrées à leur tour dans le club, trois ans après le grand élargissement de mai 2004, marqué par l’intégration de dix nouveaux pays, dont huit de l’ancien bloc socialiste (Pologne, Slovénie, Slovaquie, Hongrie, République tchèque, Estonie, Lituanie, Lettonie) plus Malte et Chypre. Le référendum de dimanche, par lequel les électeurs croates vont entériner leur intégration européenne semble n’être qu’une formalité.
Ce désir d’Europe fait sens alors même que l’Union, frappée de plein fouet par la crise de l’euro, cherche un nouveau souffle. Tous les pays des Balkans devraient à terme intégrer l’UE, comme l’a promis Bruxelles. La Serbie et l’Albanie, où la démocratie reste fragile, attendent encore le statut de pays candidat. Le Monténégro et la Macédoine l’ont déjà obtenu, mais les négociations d’adhésion n’ont pas commencé.
Ce succès de la Croatie, qui devrait devenir le 28e Etat membre, souligne a contrario le casse-tête que représente la Turquie, dont la vocation à intégrer un jour ce qui était alors la Communauté économique européenne (CEE) avait été reconnue - notamment par Paris - il y a maintenant… 50 ans. Pilier du flanc sud-est de l'Otan, ce pays de plus de 70 millions d'habitants à 99% musulman avait dès le début des années 2000 lancé avec le soutien de Bruxelles de vastes réformes de démocratisation.
Reconnue fina