Selon le dernier rapport de Transparency International, la corruption gagne du terrain en Europe et trois quarts des personnes interrogées considèrent que les actions de leurs gouvernements sont inefficaces pour la combattre. Les zones de non-droit dans la «planète finance» se sont étendues avec d’autant plus de facilité que les logiques corruptrices étaient à l’œuvre et au-delà du mauvais classement de la France dans l’indice de perception de la corruption, de nombreuses études d’opinion nous rappellent que la politique et l’argent apparaissent toujours, dans notre pays, comme un couple sulfureux. Certes, depuis la fin des années 1980, de nombreuses règles ont été adoptées, encadrant le financement de la vie politique. Et depuis la fin des années 1990, notre pays s’est doté de nouveaux outils législatifs contre la corruption, en adaptant son arsenal juridique aux exigences des conventions de l’Union européenne et de l’OCDE en ratifiant enfin la convention des Nations unies.
Non seulement la loi française ne décourage pas assez les fraudeurs mais, plus grave encore, ceux qui devraient incarner de façon exemplaire le bien public, sont les premiers responsables de cette relation trouble qui s’aggrave entre l’argent et le pouvoir.
De ce point de vue le sarkozysme est un paroxysme, tant il est vrai qu’en voulant décomplexer la droite, le président sortant a surtout décomplexé les conflits d’intérêts, le mélange des genres et les logiques claniques au point que jamais notre pays n’