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Libération

La Ligue arabe prend position contre Damas

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L’organisation appelle la Syrie à organiser des élections libres et menace de saisir le Conseil de sécurité.
publié le 24 janvier 2012 à 0h00

L’après-Bachar al-Assad n’a pas encore commencé, mais les pays arabes l’ont déjà clairement annoncé. En adoptant hier un plan de transfert du pouvoir laissant entendre que le président syrien devait, à terme, s’en aller, la Ligue arabe a abandonné sa frilosité habituelle pour une prise de position absolument sans précédent. Une décision prise au Caire dimanche soir à l’unanimité - à part le Liban, qui s’est abstenu - des 22 membres, témoignant bien que c’est l’ensemble du monde arabe qui se prépare à la transition.

Le plan, que le régime baasiste a catégoriquement rejeté comme étant «une ingérence flagrante», appelle Bachar al-Assad à déléguer «des prérogatives au vice-président pour traiter avec un gouvernement d'union nationale» appelé à être «formé dans les deux mois». Il demande aussi au «gouvernement et à tous les courants de l'opposition d'engager un dialogue sérieux, […] dans un délai ne dépassant pas les deux semaines», en vue de former ce nouveau cabinet. Celui-ci devra être «présidé par une personnalité de consensus dont la mission sera d'appliquer le plan arabe et de préparer des élections législatives et présidentielle pluralistes et libres».

«Audace». Selon le communiqué lu par le ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jabr al-Thani, l'initiative arabe vise «à un départ du régime syrien de manière pacifique» - une formule qui ne figure pas toutefois dans le texte final.