Des hackers turcs menacent de procéder à de nouvelles représailles après avoir déjà attaqué plusieurs sites français en décembre, dont ceux des députés UMP Valérie Boyer et Patrick Devedjian, suite au vote par l'Assemblée du texte sanctionnant la négation du génocide arménien. «Quand Sarkozy ment pour gagner des voix, il empoisonne délibérément l'amitié franco-turque. Si le Sénat adopte la loi, la réponse sera une attaque surprise contre les sites français et nous avons déjà préparé l'infrastructure pour cette opération», assure sous anonymat le responsable du groupe Ayyildiz (croissant-étoile, les deux symboles sur le drapeau turc) dans une interview par mail à Libération, promettant «des attaques contre les sites de l'Etat français, les banques et les plus importants sites français». Un autre groupe turc de hackers, Akincilar (les «incursionnistes», troupe d'élite de l'armée ottomane), qui avait attaqué Charlie hebdo et d'autres sites ayant publié les caricatures de Mahomet, clame préparer également «un raid total contre la France de Sarkozy».
«Valeurs sacrées». Ces groupes s'estiment au diapason de leur opinion publique. Du gouvernement aux ONG proches du pouvoir, des médias aux universités d'Etat, la grande majorité des Turcs est indignée par cette proposition de loi, affirmant que «les Parlements ne peuvent pas faire l'histoire». D'autres s'insurgent contre un texte violant la liberté d'expression, ce