«Chiens», «criquets»: les invectives par voie de presse se multiplient entre Hongkongais et Chinois du continent, dont la vieille défiance réciproque s'est ravivée depuis le retour de l'ancienne colonie britannique dans le giron chinois en 1997.
A l'origine de ce regain d'acrimonie, la colère d'une Hongkongaise reprochant à des Chinois du continent d'enfreindre l'interdiction de manger dans le métro de la mégapole du sud. L'échange, filmé par un voyageur, a fait le buzz sur le net et suscité des commentaires acerbes d'un professeur de l'université de Pékin réputé pour son langage fleuri et ses positions nationalistes.
Les Hongkongais, a lancé Kong Qingdong sur la télévision en ligne Vodone, sont des «chiens», des «bâtards» et des «traîtres». Ils «servent de chiens aux colonialistes britanniques, ce sont des chiens, pas des êtres humains», a-t-il dit en écho à l'hostilité croissante des Hongkongais envers leurs voisins.
Pleine page dans un quotidien
Pour lui répondre, des internautes ont lancé un appel aux dons sur la Toile avec le projet de financer l'achat d'une pleine page dans un grand quotidien de Hong Kong pour y injurier les Chinois, caricaturés en «criquets», l'insecte qui envahit et dévore les cultures.
Selon les médias locaux, ils ont déjà récolté 40 000 dollars de Hong Kong (3 900 euros).
L'an dernier, un clip musical produit à Hong Kong décrivait déjà les Chinois du continent comme des «criquets qui hurlent dans les restaurants, les