Après Homs, c’est à présent la ville de Hama qui fait l’objet depuis deux jours d’une vaste offensive de l’armée syrienne. Au lendemain de l’hostilité manifestée à Damas par la Ligue arabe et de sa décision d’internationaliser, via les Nations unies, la crise syrienne, l’attaque entend montrer que le régime n’utilisera pas d’autres moyens que la force pour mater l’insurrection qui dure depuis plus de dix mois et a fait, selon l’ONU, plus de 5 400 morts.
«[Les autorités] ont décidé de régler la situation de manière définitive […] en débarrassant la ville des [milices] armées», écrivait hier le journal Al-Watan, l'un des organes du régime. Selon ce quotidien, la médiation «entreprise par les observateurs arabes ces derniers jours, en coordination avec les autorités locales, n'est pas parvenue à apaiser la situation». C'est donc un retour à la répression pure et simple que le régime privilégie. «L'armée syrienne pilonne Hama à l'arme lourde utilisant des lance-roquettes. Les chabbiha[milices loyales au régime, ndlr] et les agents de sécurité appuyés par des chars pilonnent de toutes parts le quartier Bab Qobli», accusaient hier les comités locaux de coordination, qui organisent la mobilisation des militants sur le terrain et font état d'«un déploiement de près de 4 000 soldats et de blindés» dans cette ville située à 210 km au nord de Damas.
L’attaque de Hama a valeur de symbole : la vieille cité avait fait l’objet d’une terrible répre