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Libération

Le Mexique fait son miel des visiteurs de la fin du monde version maya

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publié le 26 janvier 2012 à 0h00

L’apocalypse attirant des millions de touristes cette année, les Mexicains l’espèrent. La prophétie de la fin du monde, qui tomberait le 21 décembre 2012 selon les calculs des anciens Mayas, est en effet utilisée comme appât pour inciter à visiter les régions du sud-est du pays, berceau de cette civilisation. Racoler les touristes en laissant entendre qu’ils vivront un inoubliable cataclysme final en pays maya, c’est la preuve incontestable que le Mexique est le paradis de l’humour noir. Mais le ministère du Tourisme n’a pas poussé l’ironie aussi loin. Il a très opportunément surfé sur l’émoi ressenti partout dans le monde, tout en nuançant les théories apocalyptiques : ce serait seulement la fin d’un cycle qui serait inscrit dans le calendrier maya.

Le gouvernement fédéral et les autorités des Etats de Campeche, Tabasco, Chiapas, Quintana Roo et Yucatan ont néanmoins concocté un agenda comprenant plus de 600 événements et activités - cela va des concerts aux ateliers «archéo-astronomiques» - pour ceux qui pensent que la fin du monde doit se vivre sur les lieux où elle a été prédite. Le programme «Mundo Maya», présenté il y a quelques jours à Mexico, représente un investissement de 110 millions de pesos, soit environ 6,5 millions d’euros, et vise à attirer 52 millions de visiteurs, dont 22 millions d’étrangers. Les campagnes de promotion cibleront le Mexique, les Etats-Unis, l’Europe et l’Asie.

La ministre du Tourisme, Gloria Guevara, a expliqué qu’il s’agissait notamment d’at