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Obama, plus dur dans la bataille

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Le Président américain s’apprête à mener une campagne plus réaliste qu’en 2008, visant les classes moyennes.
Le président américain Barack Obama salue ses supporters, le 25 janvier 2012 à Chandler, dans l'Arizona. (© AFP Jewel Samad)
publié le 26 janvier 2012 à 0h00

Le 6 novembre 2012, Barack Obama sera réélu avec 50,17% des voix. Ce n'est pas tout à fait sûr encore, mais c'est le dernier chiffre du professeur Ray C. Fair, qui prédit les élections en fonction de toute une batterie d'indicateurs économiques. Deux ans avant la présidentielle de 2008, bien avant qu'Obama ne soit désigné comme candidat, ce professeur de l'université de Yale avait prédit un raz-de-marée démocrate. Cette fois, son pronostic est moins catégorique et se situe encore dans la «marge d'erreur» inhérente à ces calculs, mais il est positif pour Obama.

Pilonné depuis trois ans par une droite particulièrement agressive, qui le traite de «socialiste» ou d'«étranger» à la nation américaine, miné par une crise économique plus grave que prévu et rossé aux élections de 2010 où il a perdu le contrôle du Congrès, Barack Obama garde malgré tout de sérieuses chances d'être réélu en novembre, indiquent les derniers sondages. Sa cote de popularité reste négative (48% des Américains désapprouvent sa présidence, 46% l'approuvent au dernier baromètre du site RealClearPolitics), mais elle est en nette remontée depuis l'automne. «Il y a un mois ou deux encore, j'aurais été pessimiste sur ses chances d'être réélu, avoue Jesse Rhodes, professeur de sciences politiques à l'université du Massachusetts. Mais ses chances se sont nettement améliorées maintenant. Le taux de chômage est en baisse et, d'un point de vue général, les Américains s'attendent