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Hausse des prix des pots-de-vin en Russie

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Gouvernement et ONG s'accordent sur une forte augmentation de la corruption dans le pays, où le prix du pot-de-vin aurait triplé en un an.
Vladimir Poutine (gauche) et Dmitri Medvedev, le 26 décembre 2011, en plein scandale sur les soupçons de fraude durant les élections législatives. (Photo Mikhail Klimentyev. AFP)
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publié le 27 janvier 2012 à 14h34

Le montant du pot-de-vin a plus que triplé en Russie entre 2010 et 2011, pour atteindre la somme de 236 000 roubles (5 900 euros), a indiqué vendredi un responsable du ministère de l'Intérieur, porte-parole du département de la lutte contre le crime économique. Selon lui environ 4,5 milliards de roubles (112 millions d'euros) de pots-de-vin extorqués ont été récupérés par les autorités et versés au budget de l'Etat ou restitués à des personnes physiques et morales.

Dans son rapport annuel de 2011, la Cour des comptes russe a pour sa part relevé 10 300 faits de corruption, et a estimé à 718,5 milliards de roubles (17,8 milliards d'euros) le montant des fraudes concernant les dépenses budgétaires, une somme record pour la dernière décennie. La corruption est considérée comme un mal endémique en Russie, presque ordinaire, et dont les tentacules s'étendent à tous les services de l'Etat. Le président russe, Dmitri Medvedev, élu en 2008, avait fait de la lutte contre ce phénomène une priorité de son mandat, qui s'achève en mai, mais a reconnu que sa politique en la matière n'avait pas eu le succès escompté.

Le dernier rapport de l’ONG Transparency International sur la perception du niveau de corruption dans l’administration publique, paru en décembre, classe ainsi la Russie au 143e rang sur un total de 183 pays (la France est 25e).

Selon l'OCDE, corruption, clientélisme et népotisme sont symptomatiques d'un Etat-rentier. Les ressources naturelles du pays, la production de gaz en part