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Libération

Après une nuit de violences, l'opposition veut pousser Wade au départ

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Les opposants au président sortant ont basculé dans la violence après la validation de sa candidature. Paris attend une décision «impartiale» sur les réclamations.
Des Sénégalais manifestent le 27 janvier 2012 à Dakar contre la candidature d'Abdoulaye Wade à la présidentielle. (© AFP Seyllou)
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publié le 28 janvier 2012 à 13h05
(mis à jour le 28 janvier 2012 à 20h08)

«Wade brûle le Sénégal», «Nuits d'émeutes dans le pays», «Peur sur le Sénégal», «Wade jubile, le pays brûle»: samedi, les titres de la presse nationale résumaient la fureur de citoyens sénégalais excédés par la validation de la candidature d'Abdoulaye Wade, 85 ans, à la présidentielle de février. Cette décision du Conseil constitutionnel a provoqué de graves violences dans plusieurs villes.

Un policier mort lynché à coups de pierres à Dakar, émeutes dans plusieurs quartiers, bâtiments incendiés, affrontements entre jeunes et policiers dans la capitale et à Thiès, Kaolack, Matam, Tambacounda: dès l'annonce de la validation de la candidature contestée de Wade, le Sénégal s'est enflammé.

Samedi matin, le calme était revenu à Dakar qui porte les traces des violences: restes carbonisés de boutiques incendiées, rues encombrées de pierres et pneus brûlés, que les équipes de la municipalité s'affairaient à nettoyer sous la surveillance des forces de l'ordre.

Les jeunes déçus par les 12 ans du règne Wade

La décision du Conseil était attendue avec anxiété et les violences prévisibles de la part de Sénégalais, en particulier les jeunes, amèrement déçus par les douze ans de règne du président Wade: ils restent confrontés au chômage, à la vie chère, aux pénuries, aux coupures d'eau et d'électricité.

Dans la nuit, Abdoul Aziz Diop, un responsable du Mouvement du 23 juin (M23), qui regroupe partis d'opposition et organisations de la société civile à la pointe du combat contre la nouvelle candidature Wade, avait affirmé que le