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Analyse

Les Français quitteront l’Afghanistan fin 2013

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publié le 28 janvier 2012 à 0h00

Al'issue d'un entretien vendredi à l'Elysée avec son homologue afghan, Hamid Karzaï, Nicolas Sarkozy a annoncé le rapatriement des unités combattantes françaises d'Afghanistan «fin 2013». Une légère accélération par rapport au calendrier initial, à usage interne.

Quels changements dans le retrait des troupes françaises ?

A la suite de la mort de quatre militaires français, abattus le 20 janvier par un soldat de l'armée nationale afghane sur la base de Gwan, Sarkozy avait évoqué un «retour anticipé» des troupes «si les conditions de sécurité [n'étaient] pas clairement établies». Mais, très vite, le Quai d'Orsay a donné des assurances aux alliés de Paris présents en Afghanistan sur le maintien des troupes françaises. Pour ne pas se dédire, le chef de l'Etat a pris une demi-mesure : jusqu'ici la date de 2014 était évoquée à Paris pour achever le retrait des forces françaises. Désormais, c'est «fin 2013». Qui plus est pour les seules unités combattantes. Ce qui signifie que Paris n'aura pas mis fin à sa présence militaire à cette date : Sarkozy a précisé, vendredi, que l'armée continuerait des missions de formation avec un effectif «résiduel», soit «quelques centaines d'hommes».

Pourquoi cette demi-mesure ?

La décision d'accélérer de manière radicale le retrait des troupes tricolores risquait, paradoxalement, d'augmenter la menace pesant sur les soldats français. Elle pouvait, en effet, être int