Afin de dissimuler la gravité des événements qui sont en train de se dérouler dans les régions tibétaines du Sichuan et du Qinghai, le gouvernement chinois coupe systématiquement toutes les sources d'informations disponibles aux journalistes étrangers en poste en Chine.
Un écrivain tibétain de Pékin a reçu cette semaine, par trois fois, la visite de policiers en civil. Ils l'ont menacé de mesures de rétorsion si il accordait des interviews à la presse étrangère. "Je suis obligé de me taire, désolé...", explique-t-il dans un message.
Les 23 et 24 janvier, la police et l'armée chinoise ont ouvert le feu sur deux manifestations de Tibétains, tuant entre deux et neuf personnes, selon la communauté tibétaine en exil et plusieurs associations pro-tibétaines.
Jeudi, les forces de sécurité chinoises ont à nouveau tiré sur une foule de Tibétains qui tentaient d'empêcher l'arrestation d'un des leurs, tuant au moins une personne, selon l'ONG Free Tibet.
Des régiments entiers de soldats ont été déployés en renforts et une forme de loi martiale est désormais en vigueur dans les préfectures d'Aba et Ganzi où se sont déroulés ces incidents meurtriers. La répression qui sévit dans les régions tibétaines du Sichuan et du Qinghai depuis un an est telle que 16 Tibétains s'y sont