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Face à la contestation, Poutine promet «une nouvelle économie» en Russie

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Actuel Premier ministre et candidat à la présidentielle de mars en Russie, Poutine admet que l'économie du pays est gangrenée par la corruption.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine, le 26 janvier à Moscou (Photo Yana Lapikova. AFP)
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publié le 30 janvier 2012 à 11h19

Vladimir Poutine, candidat à la présidentielle de mars et cible d'une contestation sans précédent, a promis lundi une «nouvelle économie» en Russie en admettant qu'elle était arriérée et gangrenée par la corruption en dépit de son règne sur le pays pendant douze ans.

Dans un article fleuve préélectoral publié dans le quotidien économique Vedomosti, le Premier ministre et homme fort du pays fustige une corruption «systémique», le climat des affaires «insatisfaisant», les infrastructures inexistantes «à 20-30 km des grandes villes» et la dépendance «inadmissible» de l'économie russe à l'exportation des manières premières.

Il constate également que la modernisation engagée par le président Dmitri Medvedev afin «d'améliorer le climat des affaires» n'avait permis «aucune avancée significative». «La Russie ne peut pas se permettre d'avoir une économie qui ne garantit ni la stabilité, ni la souveraineté, ni le bien-être. Nous avons besoin d'une nouvelle économie», écrit-il .

«Face à nos concurrents, le pays est beaucoup moins attrayant pour les investisseurs. Nous enregistrons une importante fuite des capitaux», souligne M. Poutine, président de 2000-2008 et actuel Premier ministre. «Le principal problème est le manque de transparence, l'absence de contrôle de la part de la société sur les fonc