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Libération
Reportage

Floride, terre d’élection hispanique

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A la veille de la primaire républicaine, Mitt Romney, le favori, et Newt Gingrich, son principal opposant, rivalisent d’initiatives pour séduire l’électorat hispanique.
publié le 30 janvier 2012 à 0h00

L'un met toute sa famille à contribution pour parler espagnol, l'autre promet de renverser, non seulement Fidel Castro, mais aussi Hugo Chávez. La prochaine primaire républicaine de ce mardi, en Floride, passe par une bataille particulièrement intense pour le vote latino, qui préfigure bien l'importance croissante de cet électorat, dans tout le pays : d'ici à 2050, la part des Américains d'origine latino pourrait s'élever à 30% de la population, contre 16% aujourd'hui. Mitt Romney, le favori de la course républicaine, a fait fort, vendredi, en se présentant devant l'Hispanic Leadership Network, un lobby conservateur, avec son plus jeune fils Craig, qui a servi comme missionnaire mormon au Chili. «Mi papa, a lancé Craig directement en espagnol, sera un Presidente excelente» a-t-il assuré, avant de hisser au micro son propre fils, Parker, 5 ans, qui a salué la foule d'un joyeux «Hola !» Touchée, l'audience a bien sûr applaudi à tout rompre. Mais le principal rival de Romney à cette primaire, Newt Gingrich, n'est pas en reste : il promet d'étendre à tous «el sueno americano» (le rêve américain), de présider à un «printemps cubain» ou encore de renverser le président vénézuélien Hugo Chávez, par des moyens «non militaires» précise-t-il tout de même.

Surenchère. Au niveau national, les Latinos sont plutôt de tradition démocrate : en 2008, environ 67% avaient voté Obama. En Floride, les choses sont un peu plus c