La population du Japon va chuter de 32,3% entre 2010 et 2060 compte tenu de la dénatalité, et les personnes âgées de plus de 65 ans représenteront alors près de 40% du total, une perspective inquiétante pour le pays et son régime de protection sociale, selon une nouvelle étude publique.
En 2060, le Japon ne comptera plus que 86,74 millions d'habitants, contre 128,06 millions recensés en 2010, le passage sous la barre symbolique des 100 millions devant se produire en 2048, d'après les chiffres actualisés publiés lundi par l'Institut national de la protection sociale et des problèmes démographiques.
Le nombre d'enfants de 0 à 14 ans va pour sa part être divisé par deux dans le même laps de temps à cause d'un taux de fécondité évalué sur la période à seulement 1,35 bébé par femme, un chiffre inférieur au seuil de renouvellement des générations (2,1).
La population des 0-14 ans devrait passer de 16,84 millions (12,7% de la population) à 7,91 millions (9,1%) et celui des 15-64 ans de 81,73 millions (63,8%) à 44,18 millions (50,9% du total).
En revanche, la proportion de personnes âgées de plus de 65 ans devrait croître d'année en année, évoluant de 29,48 millions (23% du total) en 2010 à 34,64 millions (39,9%) en 2060.
L'organisme public qui a conduit l'étude précise en outre qu'en 2060, l'espérance de vie des hommes japonais devrait atteindre 84,19 ans (contre 79,64 en 2010) et celle des femmes 90,93 ans (contre 86,39 ans).
La baisse de la natalité conjuguée à une existence plus longu