Une résolution des Nations unies signifiant la fin de partie pour le régime de Bachar al-Assad pourra-t-elle enfin être adoptée cette semaine ? Le «grand jeu» sur la crise syrienne semble en tout cas bien engagé. Avant de se retrouver aujourd’hui à New York autour de la table du Conseil de sécurité pour une séance de consultations à huis clos, les protagonistes ont passé le week-end à rebattre leurs cartes.
Iran. Sur le tapis : le plan de sortie de crise de la Ligue arabe prévoyant un transfert du pouvoir du président syrien à son vice-président et la constitution d'un gouvernement d'union nationale avant la tenue d'élections. L'initiative, soutenue par l'Europe, constitue la base du projet de résolution qui doit être porté devant l'ONU par le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, ainsi que le Maroc, membre arabe du Conseil de sécurité. L'annonce par Nabil al-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, samedi, de la fin de la mission de plus en plus contestée des observateurs, ouvrait la porte à «l'internationalisation de la crise», selon les médias arabes.
En affirmant samedi que «la Turquie était totalement en phase avec la Ligue arabe» sur le dossier syrien, le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, signifiait clairement la fin des hésitations de son pays. La déclaration faite à Istanbul, lors d'une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG), consacrait l'alliance déterminée entre les puissances sunnites de la région, Ara