Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, sera là en personne. Les ministres des Affaires étrangères britannique, William Hague, et français, Alain Juppé, ont annoncé qu'ils seraient eux aussi présents devant le Conseil de sécurité de l'ONU, aujourd'hui, «pour le convaincre de prendre ses responsabilités» face au pouvoir syrien «qui s'enfonce dans une répression de plus en plus sanglante». «Il est évident que le régime doit passer la main», a insisté le patron du Quai d'Orsay, qui vient appuyer le projet de résolution présenté par le Maroc. Il y a un peu moins d'un an, le 17 mars, Alain Juppé avait joué à New York un rôle clé pour faire adopter la résolution 1973, qui avait permis l'intervention en Libye, que Moscou et Pékin avaient laissé passer en s'abstenant. Cette fois, la situation est différente.
«Une première étape». Appuyé par les Occidentaux, le texte marocain reprend le plan de sortie de crise de la Ligue arabe, qui prévoit l'arrêt de la répression, la libération des prisonniers, mais aussi l'instauration d'un dialogue entre le régime et l'opposition avec la mise sur la touche du président Al-Assad, puis la tenue d'élections. Un scénario peu ou prou semblable à celui en cours au Yémen, pour mettre fin aux trente-trois ans de règne sans partage de Ali Abdallah Saleh. Mais ce projet de résolution sur la Syrie ne prévoit aucune forme d'intervention extérieure - «dont personne ne veut», souligne-t-on dans les