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Libération

Boko Haram poursuit son offensive au Nigeria

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Secte. Trois personnes ont encore été tuées, dimanche, à Kano. L’offre de dialogue du Président a été repoussée.
publié le 31 janvier 2012 à 0h00

Dix jours après la vague d’attentats-suicides revendiqués par la secte radicale Boko Haram, qui ont ensanglanté Kano, causant au moins 185 morts, la deuxième ville du Nigeria a été à nouveau visée. Deux commissariats ont été la cible, dimanche et lundi, d’attaques à l’arme automatique.

Hier, deux hommes ont arrosé un poste de police. Les assaillants auraient été mis en fuite : «C'était fou. Ces types sont venus à moto et ont ouvert le feu sur le poste de police, mais ils se sont heurtés à une forte résistance», selon un témoin. «Ils n'ont pas réussi à accéder au poste et ils ont été repoussés», confirme, hier, Ibrahim Idris, haut responsable de la police de Kano.

En revanche, l'assaut donné la veille, sur le même mode, et toujours contre la police dans le quartier de Naibawa, s'est soldé par la mort de deux passants. Les terroristes ont jeté des explosifs contre la façade du commissariat et l'ont criblée à l'automatique. L'échange a duré de longues minutes à l'heure de la prière du soir. Selon un témoin, les assaillants criaient «Allah Akbar».

A Potiskum, dans l’Etat de Yobe, frontalier avec le Niger, deux hommes en moto (le modus operandi de Boko Haram) ont abattu, dimanche, le gardien de l’église de la First Baptist Church. Mi-janvier, la ville de Potiskum avaient déjà vu huit consommateurs d’un bar, principalement fréquenté par des policiers, être abattus. Cet attentat avait été revendiqué par Boko Haram, malgré l’état d’urgence décrété le 31 décem