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Libération

Le «líder» vénézuélien célèbre son premier putsch raté

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publié le 6 février 2012 à 0h00

Un défilé militaire en grande pompe devant 12 000 personnes, en présence des présidents cubain, haïtien et bolivien, et une exposition des nouvelles armes dont le Venezuela s’est doté auprès des Russes… Hugo Chávez a voulu fêter en grand, samedi, les 20 ans de son coup d’Etat raté.

Le 4 février 1992, le jeune lieutenant-colonel Hugo Chávez, suivi par plus de 2 000 militaires, tente de renverser le président Carlos Andrés Pérez, accusé d'avoir appauvri le pays en suivant aveuglément les mesures économiques prônées par le Fonds monétaire international. Après la révolte populaire du «Caracazo», survenue en février 1989 contre ce même gouvernement taxé de corruption et qui aurait fait entre 300 et 3 000 morts selon les sources, le coup d'Etat de 1992 vise à mettre à terre définitivement la vieille coalition politique régnant sans partage sur le Venezuela depuis la fin de la dictature, en 1958. En moins de vingt-quatre heures, l'insurrection est réprimée, et ses protagonistes emprisonnés. Mais ce coup d'Etat raté se transforme rapidement en victoire politique pour le jeune Chávez, qui apparaît en direct à la télévision et s'adresse à ses compagnons de lutte : «Malheureusement, pour le moment, les objectifs que nous avions fixés n'ont pas été atteints dans la capitale.» Le visage de ce militaire charismatique et son expression provocatrice «pour le moment» sont restés gravés dans l'imaginaire collectif, jusqu'à l'élection présidentielle de 1998, qu'il a gagnée por