«L'Eglise pourrait devenir leader dans la protection des mineurs» : après les milliers de scandales de pédophilie dans les paroisses du monde entier, le père jésuite et psychothérapeute Hans Zollner va de toute évidence bien vite en besogne. Mais le symposium dont il a assuré l'organisation, qui s'est ouvert hier soir à Rome à l'université Grégorienne sous l'égide du Vatican, a vocation de marquer une nouvelle étape dans la politique impulsée par Benoît XVI pour faire sortir l'Eglise catholique du fléau des abus sexuels sur mineurs. «C'est un événement très important car cela révèle la volonté d'affronter le problème globalement et pas seulement dans l'urgence», analyse le spécialiste du Vatican du quotidien Il Fatto, Marco Politi.
Plus d'une centaine de représentants des conférences épiscopales et des supérieurs d'une trentaine d'ordres religieux ont ainsi convergé vers la cité éternelle pour participer à ces assises intitulées «Vers la guérison et le renouvellement». Jusqu'à jeudi, les délégués et les 40 orateurs devraient ainsi affronter la question sous tous ses aspects, de la formation des prêtres à la réaction de la hiérarchie en cas de soupçons, en passant par le rôle de la pornographie sur Internet. Une sorte d'introspection à 360 degrés ponctuée par une veillée de pénitence au cours de laquelle des responsables de l'Eglise «demanderont pardon» aux victimes qui seront toutefois, à l'exception d'une catholique irlandaise, laissées à