Le petit collier de perles tropicales, situé à la pointe sud de l’Inde, déjà sous la menace de la montée des eaux à cause du réchauffement climatique et de la piraterie somalienne est maintenant secoué depuis 72 heures par les conséquences d’un coup d’Etat. Mohamed Nasheed, président des Maldives élu démocratiquement en 2008, a été renversé mardi par son vice-président, Mohamed Waheed.
Le président a été contraint de démissionner mardi sous la menace de rebelles armés au sein de la police et de l'armée. «Ils m'ont dit que si je ne démissionnais pas, ils devaient faire usage de leurs armes», a-t-il confié à l'AFP.
Lacrymogène. Hier, des heurts se sont déroulés à Malé entre les forces de police et les partisans fidèles de Mohamed Nasheed, regroupés au sein du Maldivian Democratic Party. A Malé, la police a chargé puis dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Hier, on apprenait que le président Nasheed qui participait à la manifestation avait été «blessé», selon une parente du président destitué. «Il a été battu, mais il est sain et sauf et de retour chez lui», a-t-elle précisé.
Le nouvel homme fort s'est empressé de démentir «les allégations de coup d'Etat» en affirmant «tout mettre un œuvre pour constituer un nouveau gouvernement multipartite au cours des prochains jours» qui inclurait toutes les composantes, y compris le parti de l'ancien président.
«Si ça n'en est pas un, ça lui ressemble beaucoup :