Menu
Libération

La Hollande ne veut plus être en mauvais termes avec les «allochtones»

Article réservé aux abonnés
publié le 9 février 2012 à 0h00

Le ministre néerlandais de l'Intégration, Geerd Leers, veut supprimer le terme «allochtone» pour toutes les personnes nées sur le sol néerlandais. Il était temps : les deuxième et troisième générations d'immigrés turcs, marocains et surinamais en ont assez d'être tout le temps renvoyées à leurs origines étrangères. Cette appellation officielle, utilisée par l'administration et les statistiques depuis 1971 à la place de «travailleur invité» et «nouveau Néerlandais», désigne toute personne née hors du territoire néerlandais ou née aux Pays-Bas d'au moins un parent étranger.

Pour le ministre Geerd Leers, il ne devrait plus y avoir que des Néerlandais nés aux Pays-Bas, même s'ils ne sont pas des «autochtones» aux yeux bleus et aux cheveux blonds. Si tout va bien, les «allochtones» ne devraient plus désigner que les vrais étrangers - tous ceux qui n'ont pas la nationalité. Seul problème : le populiste de droite Geert Wilders, qui soutient la coalition au pouvoir, veut au contraire s'en tenir au terme utilisé, même s'il a déjà prêté à maints malentendus et débats.

En 2005, la ministre de l'Intégration, Rita Verdonk, avait voulu imposer à tous les «allochtones non occidentaux» des tests d'intégration payants. Après avis contraire du Conseil d'Etat, qui avait conclu à de la discrimination, elle en avait finalement exclu les personnes naturalisées. Rita Verdonk avait ensuite eu l'idée de «rapatrier» dans leurs îles tous les jeunes Antillais de 18 à 2