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Analyse

Touaregs : l’autre conflit malien

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Déjà déstabilisé par les terroristes d’Aqmi, le régime d’Amadou Toumani Touré paraît de plus en plus fragilisé. Paris s’inquiète.
publié le 9 février 2012 à 0h00

Le conflit qui se déroule dans le nord du Mali entre les rebelles touaregs et les troupes de Bamako inquiète de plus en plus Paris. Mardi, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a exprimé devant les sénateurs la position française, plutôt balancée. «Quels qu'en soient les motifs, ce recours à la force n'est pas acceptable dans une démocratie comme le Mali. Un cessez-le-feu immédiat est pour nous impératif», a-t-il expliqué. Avant d'ajouter qu'il était important de «traiter la question touareg sur le fond». Autrement dit d'entendre leurs revendications qui portent essentiellement sur une meilleure intégration du Nord du pays. Dans cette ancienne colonie française, on a coutume de dire que «la seule chose qui réunisse les Maliens, c'est le fleuve Niger».

La prudence de Paris s’explique en grande partie par la question des otages français retenus par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du pays, dans une zone où se déroulent d’âpres combats. Ils sont au nombre de six. Quatre d’entre eux ont été enlevés en septembre 2010 à Arlit, au Niger, et transférés au Mali. Deux autres ont été kidnappés dans le nord du pays, en novembre, près de Gao. Les autorités françaises sont engagées dans de délicates discussions avec leurs ravisseurs pour tenter d’obtenir leur libération.

Les combats qui ont éclaté le 17 janvier compliquent-ils la donne ? Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) assurent que leur lutt