Entre deux caricatures antisémites et trois citations hitlériennes, des néonazis autrichiens ont échangé en ligne leurs impressions sur la soirée controversée du 27 janvier, où était présente la présidente du Front national. Sur un site révisionniste illégal regorgeant de photos de soldats du Reich et de crânes entassés, un internaute affirme avoir dansé avec l’extrême droite dans le palais de la Hofburg, à Vienne, au bal des corporations estudiantines. Cet adepte de la thèse nazie de la criminalité du peuple juif évoque le passage à tabac, dans une rue attenante, d’un élu socialiste à la retraite.
Il demande à un autre utilisateur si c'est lui qui s'en est pris «à cette vieille truie de rouge» qui participait à la manifestation organisée à l'appel de plusieurs associations contre le «bal des fachos». Son ami confirme avoir valsé également, mais nie avoir cassé du gauchiste «cette fois-ci».Par hasard, l'incident s'est déroulé juste devant les caméras de surveillance du musée du judaïsme. Elles permettront peut-être d'identifier l'agresseur armé d'un poing américain et coiffé d'une toque agrémentée de caractères runiques.
Parmi les miliciens venus «protéger» les fêtards contre les manifestants aux portes du palais impérial, l'hebdomadaire autrichien Profil a reconnu Sebastian Ploner, l'ex-attaché parlementaire de Martin Graf, vice-président FPÖ (extrême droite) du Parlement, auquel Marine Le Pen et Louis Aliot ont rendu visite avant d'aller e