Ce portrait d'Elizabeth II d'Angleterre est comme le début d'un conte de fées. La reine dort. Personne ne sait depuis combien de temps. Quatre-vingt-cinq ans peut-être. Mais la reine dort-elle vraiment ou fait-elle semblant ? Pour le savoir, il faudrait frapper dans ses mains, pousser un cri. Quelque chose comme : «Wake up, Gromit !» Chanter une chanson dégoûtante en dialecte irlandais ?
La reine dort. Chuchoter à son oreille qu’en fait Lady Di n’est pas morte dans un accident du travail, qu’elle est bien vivante dans une île des mers du Sud, pleine de Dodi al-Fayed bien membrés et qu’elle les emmerde tous, surtout cette archi-morue de Zabeth qui est bel et bien la reine (des connes).
La reine dort. On dirait que ses lèvres ont esquissé un sourire. Et si elle était morte ? N’est-elle pas ici comme elle sera sur son catafalque lors de l’enterrement à Westminster ? Courage ! II faut vérifier. Tendre la main vers ses cheveux de coton et frôler les diamants de sa couronne. La reine ne dort plus, elle ouvre grand les yeux, elle crie «Oh my god !» et c’est tout l’antigang britannique qui déboule avec les fusils lasers.
La reine ne rigole pas : toucher à ses bijoux de famille ! Malaise majesté ! La reine ordonne à ses gardes poilus du casque qu’ils vous traînent enchaîné à la Tour de Londres avant votre décapitation à l’épée, comme son merveilleux ancêtre Henry VIII (dear Henry !) l’avait fait avec cette andouille d’Anne Boleyn. Fin du cauchemar. Jamais personne n’oserait por