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Libération

La ville d’Alep frappée par deux attentats

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Syrie . Damas accuse pays arabes et occidentaux d’être derrière les attaques qui ont fait 28 morts, vendredi.
publié le 11 février 2012 à 0h00

Deux attentats à la voiture piégée ont secoué vendredi Alep, la deuxième ville de Syrie, faisant au moins 28 morts, au moment où les chars pénétraient dans la région rebelle de Homs, dévastée par une semaine de bombardements intensifs. Le pouvoir syrien a annoncé ces deux attentats, les premiers du genre à frapper Alep, en les imputant à des «gangs terroristes soutenus par des pays arabes et occidentaux». Mais l'Armée syrienne libre (ASL), formée de militaires dissidents, a accusé le régime de «vouloir détourner l'attention» de sa répression à Homs.

La ville du Sud continue en effet d'être pilonnée par l'armée et des chars ont pris d'assaut le quartier Inchaat que les soldats ratissaient, a déclaré Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Plus de 450 personnes ont péri à Homs depuis le début du dernier assaut, le 4 février, selon les militants. Les ONG craignent une crise humanitaire «majeure» dans cette ville où les communications téléphoniques et l'électricité sont coupées, les infrastructures détruites, les médicaments et la nourriture rares. Dans le reste du pays, des manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes pour dénoncer le veto russe à une résolution des Nations unies, malgré les tirs des troupes déployées pour empêcher les manifestations. Sur le plan diplomatique, tout reste bloqué au Conseil de sécurité depuis les veto chinois et russe il y a une semaine. De Washington à Paris, en passant par l'Ot