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Libération

Egypte : la police mise en cause dans le drame de Port-Saïd

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Une enquête parlementaire pointe du doigt des négligences policières dans la gestion des heurts meurtriers lors d'un match de football, le 1er février.
Des fumigènes lors de violences entre supporteurs égyptiens, à l'issue d'un match à Port Said, le 1er février (Photo AFP.)
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publié le 13 février 2012 à 11h02

Une enquête parlementaire a mis en cause la négligence de la police égyptienne dans des heurts à l'issue d'un match de football dans lesquels plus de 74 personnes sont mortes le 1er février, selon un rapport préliminaire, ont indiqué lundi des médias officiels.

La police a sous-estimé la possibilité d'affrontements dans le stade de Port-Saïd, ville du nord du pays, alors même que des supporteurs quittaient le stade redoutant des violences, a indiqué le quotidien gouvernemental Al-Ahram. «La commission d'enquête parlementaire a imputé une grande partie de la responsabilité politique à l'appareil de sécurité», écrit le journal.

La police et les mesures de sécurité aux entrées du stade ont également été dénoncées, les spectateurs n'ayant pas été fouillés à la recherche d'armes et de nombreuses personnes ayant pu accéder aux gradins sans billet, selon la même source.

Les violences au stade de Port-Saïd ont commencé après le coup de sifflet final du match, à l'issue duquel Al-Masry, un club de Port-Saïd avait fait subir à Al-Ahly, une équipe du Caire, sa première défaite (3-1) de la saison.

Des centaines de supporteurs d'Al-Masry ont alors envahi le terrain et ont commencé à lancer des pierres et des bouteilles contre ceux d'Al-Ahly.

Les forces de sécurité sont accusées d'être restées passives face aux violences. Le drame a relancé la contestation contre l'armée, à la têt