Alors que l’assaut de l’armée syrienne continue pour la neuvième journée consécutive contre le quartier insurgé de Baba Amr à Homs, la Ligue arabe va fournir un soutien politique et matériel à l’opposition syrienne. Réunis dimanche au Caire, les ministres des Affaires étrangères de l’organisation panarabe ont annoncé qu’ils allaient demander au Conseil de sécurité la formation d’une force conjointe ONU-Arabes pour mettre fin aux violences en Syrie et monter des opérations humanitaires.
Pilonnage. Dans le même temps, la Ligue «met fin à la mission» de ses observateurs en Syrie, dont le chef controversé, le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, avait annoncé quelques heures auparavant sa démission. Elle va donc «demander au Conseil de sécurité d'adopter une résolution pour la formation d'une force de maintien de la paix arabo-onusienne conjointe pour superviser l'application du cessez-le-feu», selon le texte du communiqué. L'organisation panarabe appelle également ses membres à rompre leurs relations diplomatiques avec la Syrie. Damas a, sans surprise, refusé «catégoriquement» ces décisions, après avoir, avant même le début des réunions, accusé les pays arabes d'être à la solde de l'Occident.
Sur le terrain, au moins 24 personnes, en majorité des civils, ont été tuées hier, notamment à Homs (ouest), a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Soumise à un pilonnage incessant depuis une dizaine de jours,