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Le point ce lundi

Syrie : 300 morts à Homs, selon l'ONU

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A l'appel de la Ligue arabe, la communauté internationale étudie la formation d'une force de maintien de la paix. Damas s'insurge et un blocage sino-russe se profile. Sur le terrain, la répression continue et l'ONU évoque des crimes contre l'humanité.
Un quartier dévasté, à Homs. (Photo DR Reuters)
publié le 13 février 2012 à 15h27
(mis à jour le 13 février 2012 à 18h21)
La situation reste très critique ce lundi en Syrie, au dixième jour des assauts du régime sur des foyers de contestation. Bloquée par le véto sino-chinois, la Ligue arabe revient à la charge pour trouver une issue, avec le soutien de l'ONU.

L'ONU parle de crimes contre l'humanité, la Ligue arabe monte au créneau

«La nature et l'étendue des exactions perpétrées par les forces syriennes indiquent que des crimes contre l'humanité ont vraisemblablement été commis depuis mars 2011», a déclaré ce lundi la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, devant l'Assemblée générale de l'ONU. Elle fait état de 300 morts dans des bombardements aveugles de zones résidentielles à Homs, ville foyer de la rébellion : «Selon des informations crédibles, l'armée syrienne a bombardé des quartiers de Homs densément peuplés au cours de ce qui apparaît comme une attaque sans discernement contre des zones civiles», a dit Navi Pillay. «Plus de 300 morts ont été signalées dans la ville depuis le début de cette attaque il y a dix jours, la majorité victimes du bombardement.»

L'idée d'une mission de paix en Syrie commence à faire son chemin, même s'il faudra compter avec la ferme opposition de la Chine et de la Russie. L'initative est venue ce dimanche de la Ligue arabe, qui a annoncé avoir décidé de fournir un soutien politique et matériel à l'opposition et de demander au Conseil de sécurité la formation d'une force de maintien de la paix ONU-Arabes pour superviser un éventuel cessez-le-feu.

Les représentants de la Ligue arabe, réunis au Caire ce dimanche. (Photo Mohammed Salem. Reuters)

Damas s'est aussitôt indigné, dénonçant, ce lundi, «une ingérence flagrante dans les affaires intérieures d