«L'Inde devrait poursuivre en justice les membres des forces de sécurité impliqués dans des cas récents de torture, afin d'envoyer le message que ce genre de pratiques ne sera plus toléré», déclarait il y a une semaine Human Rights Watch (HRW). L'ONG a profité de la médiatisation d'une nouvelle bavure pour remettre sur le tapis la torture dans «la plus grande démocratie du monde», qui n'a jamais ratifié la Convention internationale sur le sujet. Le 18 janvier, une vidéo amateur a fait irruption sur le Web, montrant huit soldats du Border Security Force (BSF), l'entité chargée de la sécurité des frontières, en train de déshabiller, ligoter et tabasser un homme sans défense, tout en rigolant et en l'insultant. La victime, un ressortissant bangladais, avait été surprise en train de faire illégalement passer du bétail vers son pays, un délit courant dans cette zone.
«Plutôt que de remettre [l'homme] à la police locale, comme le requiert la loi, ils l'ont illégalement détenu et torturé, avant de le laisser rentrer chez lui, précise HRW. Le gouvernement indien a bien conscience des meurtres et des tortures qui ont lieu sur la frontière, mais n'a jamais poursuivi les troupes responsables. Cette vidéo fournit un cas d'école pour déterminer si les forces de sécurité sont au-dessus de la loi en Inde.» Car si les huit hommes ont été suspendus après la diffusion du document par plusieurs chaînes de télévision, aucune poursuite n'a pour l'instant été en