De retour d’une visite dans le Sahel, le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, a dénoncé hier sur RFI un massacre commis dans le nord du Mali, en proie à une offensive armée de groupes rebelles touaregs.
Que s’est-il passé ?
Depuis le 17 janvier, plusieurs groupes touaregs, composés en partie de combattants revenus de Libye après la chute du colonel Kadhafi, ont lancé une offensive militaire contre les troupes de Bamako. Accusant le pouvoir central de les marginaliser, ils réclament l'indépendance d'une vaste région située dans le nord du Mali, l'Azawad. Le 24 janvier, un groupe armé s'est emparé de la localité d'Aguelhok. Selon Henri de Raincourt, la prise de la ville aurait été suivie d'exécutions sommaires visant les soldats gouvernementaux. Il y a eu, a ajouté le ministre, des «violences absolument atroces et inadmissibles». Les victimes auraient été assassinées par balles ou égorgées. Mais d'autres sources évoquent aussi la mort de soldats maliens, faits prisonniers et tués par erreur dans le raid d'un hélicoptère de Bamako.
Qui est l’auteur présumé de ce massacre ?
Henri de Raincourt ne le dit pas explicitement, tout en soulignant que «la méthode utilisée pour l'exécution s'apparente à celle utilisée par Al-Qaeda». Selon des sources concordantes, l'attaque sur Aguelhok aurait été menée principalement par un groupe de combattants touaregs islamistes, Ansar al-Din, dirigé par un vétéran des rébellions tou