L'annonce a une portée surtout symbolique, mais la proposition faite par la Ligue arabe, dimanche, d'envoyer une force de paix en commun avec les Nations unies accentue la pression sur le régime syrien, toujours plus isolé. La poursuite de la répression suscite une émotion croissante dans la communauté internationale. Hier, devant l'Assemblée générale de l'ONU, la haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a dénoncé «les bombardements de quartiers de Homs densément peuplés au cours de ce qui apparaît comme une attaque sans discernement contre des zones civiles». Elle reprend à son compte le bilan de 300 morts en dix jours de pilonnage. De nombreuses capitales occidentales ont donc salué la proposition de l'organisation panarabe, désormais décidée à internationaliser cette crise, mais nul ne se fait trop d'illusions.
Musclé. Le déploiement de Casques bleus est difficilement réalisable, du moins pour le moment. Il impliquerait en effet un accord de Damas, ce qui semble peu crédible à un moment où le régime se sent encouragé dans sa stratégie de terreur après les veto russe et chinois qui ont à nouveau bloqué il y a une semaine un projet de résolution, pourtant bien timide, au Conseil de sécurité. Un texte plus musclé sur l'envoi d'une force de paix n'aurait aucune chance de passer. Le ministre des Affaires étrangères russe, Serguei Lavrov, a certes annoncé, hier, «étudier cette proposition et attendre de nos amis des pa