L'impuissance des pays occidentaux et arabes à mettre un terme à la sanglante offensive du pouvoir syrien contre son peuple a, semble-t-il, permis au président Bachar al-Assad de durcir la répression. L'incapacité du conseil de sécurité de l'ONU à s'accorder sur une action collective a «encouragé le gouvernement syrien à lancer un assaut sans retenue dans le but d'écraser la dissidence», a estimé Navi Pillay, la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.
Homs, capitale de la «révolution syrienne», a subi hier matin les bombardements les plus violents enregistrés depuis cinq jours. «Avec une moyenne de deux roquettes par minute», a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh) qui fait état d'un assaut sans retenue dans «le but d'écraser la dissidence». Au moins six civils auraient encore été tués dans la troisième ville de Syrie, qui a déjà payé un lourd tribut humain à son soulèvement contre le régime : depuis le 4 février, 300 personnes auraient péri sous les bombes.
«Abris».«La situation est tragique», affirmait hier après-midi Hadi Abdallah, membre du Conseil de la révolution de Homs, des gens sont «entassés dans les abris» et «les morts sont enterrés depuis une semaine dans les jardins, car même les cimetières sont visés par les bombes». Les Nations unies ont indiqué, pour leur part, que les forces syriennes avaient «vraisemblablement» commis des crimes contre l'hum