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Libération

Benoît XVI assassiné «dans douze mois» ?

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par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 15 février 2012 à 0h00

«Souvent, Seigneur, ton Eglise nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l'eau de toutes parts.» En mars 2005, un mois seulement avant d'être élu pape, le cardinal Jospeh Ratzinger invitait ses ouailles, à l'occasion du chemin de croix de Pâques, à une urgente purification de l'institution catholique sous peine de sombrer. Las, Benoît XVI doit aujourd'hui constater que la curie ressemble davantage à l'épave du Concordia qu'à une arche de Noé. Les rumeurs, les révélations sulfureuses et les complots se multiplient à l'ombre de la coupole de Saint-Pierre faisant entrevoir des luttes de pouvoir et d'argent, ainsi que des règlements de compte qui «humilient l'image de l'Eglise», selon le quotidien Il Corriere della Sera. L'ancien responsable des affaires économiques du Saint-Siège, monseigneur Salerno, parle de «carriérisme» et de «guerres de factions» entre prélats.

Ainsi, en fin de semaine dernière, le journal Il Fatto a révélé l'existence d'un rapport, écrit en allemand et destiné au pape lui-même, concernant les propos tenus par le cardinal et archevêque de Palerme, Paolo Romeo, lors d'un voyage privé en Chine. A ses interlocuteurs, celui-ci aurait prophétisé la mort du pape «d'ici douze mois» c'est-à-dire avant la fin 2012, et à la suite d'un complot délictueux. En clair, d'un assassinat. Au passage, le cardinal Romeo aurait attaqué le secrétaire d'Etat du Vatican, Tarcisio Bertone, en