Les Serbes du nord du Kosovo votent depuis hier et jusqu'à ce soir dans le froid et sous la neige pour dire leur refus d'appartenir à un Kosovo indépendant et albanais. Quelque 35 000 électeurs vivant dans le nord de la ville divisée de Mitrovica et la campagne alentour devaient répondre par oui ou par non à la question suivante : «Acceptez-vous les institutions de la prétendue république du Kosovo installée à Pristina ?» La réponse ne fait guère de doute, les Serbes du nord du Kosovo contestant la reconnaissance de l'indépendance de cette ex-province serbe proclamée le 17 février 2008, neuf ans après l'intervention de l'Otan contre la Serbie.
Statut. Belgrade ne reconnaît pas non plus cette indépendance qui n'est pas le fruit de négociations bilatérales ni multilatérales. Mais depuis qu'elle entend se faire accepter comme pays candidat à l'Union européenne, la Serbie a été mise sous forte pression, surtout celle de l'Allemagne d'Angela Merkel. Pour être crédible, Belgrade a accepté de négocier les questions en suspens avec le Kosovo, à l'exception du statut, notamment la reconnaissance des diplômes, les droits de douane ou les modalités de franchissement de la frontière. Des questions dites techniques, mais hautement politiques qui inquiètent les Serbes du nord du Kosovo - environ 120 000 des 1,7 million d'habitants - qui craignent de faire les frais des concessions que ferait Belgrade.
Le référendum est organisé par les quatre municipalités que comp