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355 détenus tués dans l'incendie d'une prison au Honduras

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Des proches des détenus attendent devant la prison de Comayagua au Honduras, le 15 février. (Photo Orlando Sierra. AFP)
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publié le 16 février 2012 à 7h37
(mis à jour le 16 février 2012 à 11h37)

355 détenus (bilan définitif) ont péri dans la nuit de mardi à mercredi dans l’incendie d’une ferme-prison au Honduras, à environ 90 km au nord de la capitale Tegucigalpa, ont annoncé les autorités locales, qui ont affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une mutinerie.

Le commissaire hondurien pour les Droits de l'homme, Ramon Custodio, avait précisé dans l'après-midi que 357 prisonniers manquaient à l'appel. Mais «ça ne signifie pas qu'ils soient tous morts», car certains peuvent figurer parmi les blessés ou s'être échappés, avait-il dit.

La ferme pénitentiaire hébergeait presque 900 détenus, le double de sa capacité.

Selon le directeur des Centres pénitentiaires du pays, Danilo Orellana, «la plupart sont morts par asphyxie. Il ne s'agit pas d'une mutinerie, plusieurs modules ont pris feu et il y a une enquête sur les causes».

«Ils sont morts embrasés, ils se jetaient dans les douches et les éviers», a raconté un survivant à des médias locaux. Des photos prises sur les lieux montrent des corps carbonisés allongés pêle-mêle dans les couloirs des bâtiments ravagés par les flammes.

A l’hôpital Santa Teresa de Comayagua, 58 000 habitants, des détenus ont raconté leur enfer.

«C'était très triste, je me suis réveillé aux cris de compagnons qui étaient déjà en train de casser le toit en bois et en zinc. Nous sommes sortis et nous avons sauté. Nous avons dû nous jeter d'un mur, les autres mouraient dans les flammes», a témoigné Victor Sevilla, âgé de 23 ans