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Berlusconi se dit victime de «persécution judiciaire»

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Alors que le parquet de Milan a requis cinq ans de prison à son égard dans une affaire de corruption de témoin, l'ancien chef du gouvernement italien accuse la magistrature de vouloir le chasser du paysage politique.
Silvio Berlusconi arrive au Parlement à Rome le 18 novembre 2011. (Photo Alberto Pizzoli. AFP)
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publié le 16 février 2012 à 11h24
(mis à jour le 16 février 2012 à 11h35)

L'ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi a de nouveau attaqué jeudi la magistrature italienne, qu'il a accusée de le «persécuter» après la peine de cinq ans de prison requise à son encontre par le parquet de Milan pour corruption de témoin dans le procès Mills.

«C'est de la persécution judiciaire, une opération de diffamation illimitée qui a transformé le tribunal de Milan en tribunal spécial pour éliminer Berlusconi de la politique et le détruire en tant que personne humaine», a-t-il dit dans une intervention téléphonique à la chaîne de télévision Canale Cinque qui fait partie de son empire médiatique, Mediaset.

Le parquet de Milan (nord) a réclamé mercredi la condamnation de Silvio Berlusconi à 5 ans de réclusion dans l'affaire Mills, du nom de son ancien avocat britannique, David Mills. Le Cavaliere est accusé d'avoir versé 600 000 dollars à M. Mills pour obtenir de faux témoignages en sa faveur dans plusieurs procès datant des années 90.

«Le tribunal n'a admis que les témoins de l'accusation et a éliminé ceux de la défense, une justice plus mauvaise que ça...» a poursuivi Silvio Berlusconi, dénonçant «un coup monté judiciaire».

«J'ai été traité comme un criminel», a-t-il