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Libération

En Syrie, le régime promet une nouvelle Constitution, la répression se poursuit

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Le régime annonce un référendum sur un nouveau projet de Constitution. Dans le même temps, l'Assemblée générale de l'ONU se réunit ce jeudi pour évoquer le projet de résolution.
Photo fournie par l'agence syrienne SANA du président Bachar al-Assad et du président de la commission syrienne en charge de la nouvelle Constitution Mazhar al-Anbar, le 12 février à Damas (Photo AFP)
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publié le 16 février 2012 à 9h19
(mis à jour le 16 février 2012 à 10h45)

Le pouvoir syrien a annoncé mercredi la tenue le 26 février d'un référendum sur un projet de nouvelle Constitution qui mettrait fin au monopole du parti Baas, au pouvoir depuis près de 50 ans, sans pour autant cesser de réprimer la révolte.

«Le système politique sera basé sur le principe du pluralisme politique et le pouvoir sera exercé démocratiquement à travers des élections», assure le texte du projet de Constitution, publié par les médias officiels syriens.

Aux Etats-Unis, le porte-parole de la Maison Blanche a qualifié cette annonce de «plaisanterie». Depuis 11 mois, «les promesses de réformes ont généralement été suivies d'une augmentation des violences et n'ont jamais été concrétisées par ce régime», a déclaré le porte-parole, Jay Carney.

La Russie, grande alliée de Damas, a en revanche estimé que cette idée était «la bienvenue». «Nous pensons très certainement qu'une nouvelle Constitution qui va mettre un terme à la domination d'un seul parti en Syrie est un pas en avant», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Le chef de la diplomatie russe doit rencontrer son homologue français Alain Juppé jeudi à Vienne pour discuter de la situation en Syrie.

La Constitution syrienne actuelle, adoptée en 1973, dispose dans son article 8 que le parti Baas, au pouvoir depuis 1963, est