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Analyse

Berlusconi remet le couvert

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Propos rassembleurs et attitude modérée, le Cavaliere tente, à 75 ans, son retour politique et se lance dans une grande opération de charme en vue de la présidentielle de 2013.
L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi au parlement à Rome, le 1er février 2012. (© AFP Andreas Solaro)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 17 février 2012 à 0h00

«Je n'entends pas abandonner la politique avec l'image d'un perdant.» Trois mois après avoir démissionné sous l'assaut des marchés financiers et laissé son fauteuil de président du Conseil à Mario Monti, Silvio Berlusconi tente ainsi de refaire surface. Certes, il ne sera plus le leader de la droite aux prochaines élections législatives, prévues en 2013. Pour gérer son parti du Peuple de la liberté (PDL), il a déjà propulsé sur le devant de la scène le jeune Angelino Alfano, son ancien garde des Sceaux. «Je ne me représenterai pas comme candidat Premier ministre», a-t-il répété il y a quelques jours au Financial Times. Les conditions d'un retour ne sont d'ailleurs pas aujourd'hui réunies, sa formation étant créditée de 23% dans les sondages contre 37,4% en 2008. Mais, après avoir profondément divisé les Italiens, Silvio Berlusconi a visiblement décidé de changer de stratégie et de se construire une figure de rassembleur et de pacificateur pour aspirer, qui sait, au poste de président de la République, lequel est élu par les parlementaires. Le mandat de l'actuel chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, expire en mai 2013 et le Cavaliere semble tenter de jouer cette dernière carte.

cap. Dans un premier temps, il a cessé de menacer le très populaire Mario Monti d'une chute prochaine. Il y a encore quelques semaines, nombre de ses lieutenants commentaient la nomination de l'ancien commissaire européen en remplacement de Silvio Berlusconi com