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L’ONU condamnée à dénoncer dans le vide

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L’Assemblée générale a adopté hier une résolution contre Damas. Un texte non contraignant.
Session de l'Assemblée générale, au siège des Nations Unies à New York, le 13 février. (Photo Don Emmert. AFP)
publié le 17 février 2012 à 0h00
(mis à jour le 17 février 2012 à 7h19)

Il y a les bombardements qui continuent sur Homs et Hama, les villes phares de la révolte, mais aussi à Deraa (Sud), où tout commença, ou à Idlib (Nord). Il y a les arrestations d'opposants, tels la blogueuse Razan Ghazzawi et le journaliste Mazen Darwich. Cet alaouite, qui anime le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression, est l'un des symboles de la contestation non violente contre le régime. Lui et l'Américano-Syrienne, surnommée «la blogueuse courage», avaient déjà été arrêtés au début du mouvement, puis relâchés. Ils repartent à nouveau en prison. «Cela montre que les annonces faites par le pouvoir en faveur de l'ouverture et du dialogue sont mensongères», souligne l'avocat et opposant Anouar al-Bouni, en référence à l'annonce par Bachar al-Assad d'un référendum sur une nouvelle Constitution mettant fin au règne absolu du parti Baas.

Alors que le régime mise sur une stratégie de terreur pour reprendre le contrôle des zones rebelles et écraser toute forme d'opposition, même pacifique, la communauté internationale tâtonne. Hier soir, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté à une large majorité (137 voix pour, 12 contre et 17 abstentions) une résolution condamnant la répression, qui a fait au moins 6 000 morts depuis le début de la révolte en mars 2011, selon les décomptes de l'ONU. Le texte s'appuie sur le projet présenté par la Ligue arabe proposant notamment l'envoi d'une force conjointe de cette organisation et des Nations unies pour vei