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Libération

La Corée du Nord montre son culte à Kim Jong-un

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Les hiérarques de Pyongyang ont défilé unis hier pour asseoir le pouvoir du fils de Kim Jong-il.
Capture d'écran de la télévision nord-coréenne montrant le portrait du défunt dirigeant Kim Jong-Il déployé lors d'une parade militaire à Pyongyang, le 16 février 2012. (© AFP North Korean Tv)
publié le 17 février 2012 à 0h00

C'était hier le «Jour de l'étoile brillante» en Corée du Nord. Avec un faste tout martial, des milliers de soldats ont célébré, à Pyongyang, le 70e anniversaire de la naissance de Kim Jong-il, le «Cher leader» décédé d'une crise cardiaque le 17 décembre. Pour l'occasion, celui qui se faisait appeler également le «Soleil du XXIe siècle» a été élevé au rang de «generalissimo». Un grade précédemment attribué à son père, Kim Il-sung, le fondateur de la République populaire démocratique de Corée en 1948. La parade militaire était l'un des moments clés de trois jours de manifestations visant à asseoir l'autorité du dernier rejeton de la dynastie des Kim, Kim Jong-un, qui a présidé, parfois souriant, aux commémorations.

Très vraisemblablement né le 8 janvier 1983, le fils cadet de Kim Jong-il tient sa seule légitimité du nom qu’il porte. Encore inconnu il y a quinze mois, il n’a jamais été associé aux grandes décisions de son père qui, lui, avait bénéficié d’un long apprentissage dans les coulisses du pouvoir. Désigné dauphin en 1980, Kim Jong-il avait attendu quatorze ans dans les coulisses avant de succéder au «Cerveau parfait».

Le défilé d'hier visait à démontrer la loyauté des forces armées envers un Kim Jong-un en phase de rodage. Le régime réitérera probablement l'opération pour le 100e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, le 15 avril.

La propagande s’est également emparée du cas du «Grand Successeur» pour bâtir un nouveau culte de la per